samedi 28 juillet 2007

Tolérance zéro pour les vendeuses à la sauvette

par Julien Camboulives, Afrik.com

Une femme enceinte a été violemment interpellée lors d’un contrôle de police à Paris

Contrôlée mardi 17 juillet alors qu’elle vend des fruits sans autorisation dans le quartier de la Goutte-d’Or, à Paris, Josiane est brutalement interpellée par la police. Relâchée le lendemain sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle, elle aurait décidé de porter plainte à l’Inspection générale des services de la police. Le syndicat policier Alliance rejette toute faute et dénonce l’hostilité des associations à l’égard des forces de l’ordre.

La lutte contre la vente à la sauvette requiert les grands moyens. C’est ce qu’ont dû penser les policiers intervenus mardi 17 juillet sur le marché de la rue Dejean, dans le quartier parisien de la Goutte-d’Or. Plusieurs agents des forces de l’ordre étaient venus contrôler les vendeuses ambulantes. Josiane et ses safous (fruit originaire du Cameroun) en ont faits les frais. Aujourd’hui, elle aurait décidé de porter plainte à l’Inspection générale des services (IGS).

Josiane a ses papiers – un permis de séjour de 10 ans – mais son activité demeure illégale. Elle aurait, selon une de ses amies, tenté de négocier une contravention pour conserver sa marchandise. Il est 18 heures, de nombreux témoins forment un cercle autour de la scène. C’est alors que les policiers l’auraient brutalisé, mise à terre et frappée. Josiane est enceinte de huit mois.

Aucune charge retenue

Interrogée par un journaliste de Libération, la victime raconte la suite de son calvaire : « Ils m’ont jetée dans la voiture, explique Josiane. Je me suis retrouvée allongée à l’arrière. Le policier est monté sur mon dos, et il me tabassait. Il me donnait des coups sur la tête, de gauche à droite. » Une acheteuse, enceinte elle aussi, tente d’intervenir. Les agents sécurisent la zone. Elle recule mais prend un coup de matraque dans la confusion générale. Elle sera conduite à l’hôpital par les pompiers.

Josiane est emmenée au commissariat de la Goutte-d’Or. Elle est désormais accusée d’« outrage à dépositaire de la force publique ». Présent sur les lieux de l’arrestation, mais impuissant face aux forces de l’ordre, son mari tente de prendre des nouvelles. Sans succès. Ce n’est que vers une heure du matin que les policiers l’auraient conduite à l’hôpital pour être examinée. Heureusement, plus de peur que de mal pour son fœtus. Les médecins lui délivrent néanmoins un certificat de constatations de lésions qui indique des « cervicalgies aiguës », rapporte Libération. La jeune femme passera la fin de sa détention à l’Hôtel Dieu dans la division semi-carcérale. Libérée mercredi midi, la Jeune Femme apprend qu’aucune charge n’est finalement retenue contre elle.

Des techniques d’immobilisation réglementaires

Pour François Maçon, représentant du syndicat Alliance, rien aujourd’hui ne justifie les critiques : « Il n’existe aucune consigne particulière pour les vendeurs à la sauvette. Les policiers n’ont fait que leur travail dans un quartier sensible. Ces situations sont souvent difficiles et les forces de l’ordre doivent intervenir très rapidement. Il est parfois nécessaire d’utiliser des techniques d’immobilisation réglementaires sur les hommes comme sur les femmes. »

Mardi matin, aucun dépôt de plainte n’avait été encore confirmé par la Préfecture de police. François Maçon dénonce le rôle des « associations » qui gravitent dans le quartier et qui sont systématiquement hostiles aux forces de l’ordre. Dans un tract diffusé lundi, son syndicat s’est étonné de l’abandon par le parquet de toute poursuite contre la jeune femme. Une décision qui elle aussi n’est pas vraiment favorable aux policiers.

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mercredi 25 juillet 2007

Manifestation à Paris 20e après le décès de Lamine Dieng, alors que la police était présente

La police des polices a ouvert une enquête tandis que la famille veut tout la lumière sur cette affaire.

17 juin dernier, Lamine Dieng, 25 ans, décédait dans des circonstances contestées par sa famille et le comité de soutien constitué autour de son décès, et qui réclame aujourd’hui que toute la lumière soit faite sur cette mort, alors que a police se trouvait sur place lors des événements.

Dimanche 24 juin dans le 20e arrondissement parisien, des centaines de manifestants (un millier selon les organisateurs de la marche silencieuse) étaient dans la rue derrière la famille de Lamine Dieng, avant de déposer une gerbe devant un hôtel rue de la Bidassoa, lieu où le jeune homme est décédé d’un arrêt cardiaque selon la police.

Bavure policière ou non assistance à personne en danger ?

Tôt dans la matinée du 17 juin, la police st appelé pour un différend conjugal entre Lamine et sa compagne dans une chambre de l’hôtel rue de la Bidassoa. Pour la police, ils auraient trouvé Lamine en état de démence dans la rue, et le jeune a par la suite été victime d’un arrêt cardiaque.

Cette version est contestée par la famille, qui n’aurait été prévenue de la mort de Lamine que plus de 3 heures après, non pas par la police, mais par la police des polices. Selon Ramata Dieng la sœur de la victime et porte-parole de la famille, alors que Lamine Dieng a été déclaré mort vers 4h30 dimanche 17 juin, ils n’auraient été prévenus que lundi 18 juin à 17 h 30, et n’ont vu le corps que le mardi 19 juin à 14 h.

La famille porte plainte contre X, et le MRAP apporte son soutien

Selon les informations recueillies auprès des proches, Lamine aurait opposé une certaine résistance aux policiers, avant d’être introduit de force dans le fourgon de la police. Sa famille souhaite aujourd’hui savoir comment lamine Dieng a pu entrer vivant dans le fourgon, et en ressortir mort. Surtout, comment expliquer que son corps soit resté soit resté plusieurs heures sur la voie publique.

Autant de zones d’ombre qui ont poussé la famille Dieng à porter plainte contre X, afin qu’une instruction soit ouverte, et que les proches de Lamine Dieng puissent avoir accès au dossier, mais surtout, faire toute la lumière sur cette mort où persiste un certain flou.

La famille Dieng, outre un large comité de soutien constitué autour d’elle, a aussi reçu le soutien du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) et dimanche, lors de la procession silencieuse, Mouloud Aounit le président du MRAP était parmi eux.

Le président du MRAP a aussi fait part de son intention de demander dès ce lundi un rendez-vous à Michèle Alliot-Marie la ministre de l’Intérieur et au Garde des Sceaux Rachida Dati. A noter aussi la réaction de Fodé Sylla, ancien président de SOS Racisme, actuellement membre du conseil économique et social.

Pour Fodé Sylla, le président de la République doit tout mettre en oeuvre pour que ses ministres de l’Intérieur et de la Justice apportent une réponse rapide à la famille de Lamine Dieng.

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vendredi 13 juillet 2007

Quatre morts dans la caserne de gendarmerie de Malakoff

AP - MALAKOFF, Hauts-de-Seine - Un gendarme a tué par balles l'un de ses supérieurs hiérarchiques et ses deux propres enfants avant de se suicider vendredi dans la caserne de Malakoff (Hauts-de-Seine), a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

Son arme de service lui avait été retirée en septembre 2006 en raison de "problèmes psychologiques", a rapporté la capitaine Olivia Poupot, du SIRPA Gendarmerie. Et "on ne sait pas comment il se serait procuré" l'arme qu'il a utilisée.

Vers 12h15, le militaire de 43 ans a ouvert le feu sur un adjudant, également âgé de 43 ans. "Il y avait visiblement un différend entre les deux hommes", qui travaillaient ensemble, "mais on ne sait pas si c'était de nature professionnelle ou personnelle", a ajouté la capitaine Poupot.

Le gendarme a ensuite abattu ses jumeaux, une fille et un garçon âgés de 11 ans. La mère se trouvait au travail lorsque cela s'est produit. Il semble qu'il n'y avait "pas de problème familial", selon la porte-parole du SIRPA Gendarmerie.

Enfin, le gendarme a retourné son arme contre lui. "Il n'y a pas eu d'autres tirs sur d'autres personnes", a assuré Olivia Poupot. L'adjudant qui a été tué était également marié et père de deux enfants.

Le président Nicolas Sarkozy et les ministres Michèle Alliot-Marie (Intérieur) et Hervé Morin (Défense) se sont rendus sur place, tout comme le procureur de la République de Nanterre, qui donnait dans l'après-midi une conférence de presse.

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mardi 10 juillet 2007

Mort dans un fourgon de police, enquête

JDD.fr

Une information judiciaire va être ouverte "très prochainement" par le parquet de Paris après le décès le 17 juin dans un fourgon de police d'un homme arrêté pour violences sur une femme, dans le XXe arrondissement.
Cette procédure fait suite à une plainte avec constitution de partie civile de la famille pour "coups et blessures volontaires ayant entraînés la mort sans intention de la donner, et pour non-assistance à personne en danger", précise-t-on.
La mort de Lamine Dieng à l'âge de 25 ans avait provoqué des incidents lors d'une manifestation de protestation le 6 juillet dans le quartier parisien de Belleville. Plusieurs policiers avaient été blessés et des véhicules endommagés.
Mais le parquet de Paris a infirmé la thèse de la "bavure" policière du fait de l'autopsie qui a montré que la victime était "très vraisemblablement" décédée d'une overdose de cocaïne et de cannabis "à des taux extrêmement importants". Lamine Dieng est mort dans le car de police "malgré les gestes de survie pratiqués par les fonctionnaires de police et les pompiers immédiatement alertés", dit le parquet.

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lundi 2 juillet 2007

Six suspects interpellés dans l'enquête sur une agression raciste près de Lille

AP (LILLE) - Six personnes, dont deux gendarmes, ont été placées en garde à vue lundi par la sûreté urbaine de Lille (Nord) dans le cadre d'une enquête sur une agression à caractère raciste, a-t-on appris de source judiciaire.

Agées de 27 à 30 ans, elles sont soupçonnées d'avoir molesté en décembre 2005 sept femmes d'origine maghrébine qui participaient à une fête de fiançailles à Faches-Thumesnil, près de Lille. L'une des victimes, une personne âgée, avait été blessée au visage.

"On a trouvé chez eux des insignes et un drapeau nazis et des documents relatifs aux idéologies extrémistes de droite", a indiqué Philippe Lemaire, le procureur de la République de Lille lors d'une conférence de presse.

Des photos représentant des personnes en tenue militaire faisant des saluts hitlériens ont également été découvertes lors des perquisitions, selon la même source

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