mercredi 27 juin 2007

Un député grec victime d'une bavure policière à Orly

Par Patricia TOURANCHEAU, Libération

Un député grec du parti de gauche Syn a été débarqué manu militari par la police française d'un avion à Orly à la suite d'une confusion sur son identité. Dimanche, Air France remet par erreur à Georges Gragasakis une carte d'accès qui n'est pas à son nom pour le vol Paris-Strasbourg de 20 h 15. L'équipage appelle illico la police aux frontières pour le débarquer. Selon le Syn, trois policiers interviennent, jettent le député au sol, le frappent avec une matraque, l'attachent, puis le traînent hors de l'avion. La PAF soutient que «l'individu refusait de décliner son identité et de sortir de l'avion», et qu'ils ont «dû le bloquer pour le menotter, tellement il était agité, afin de l'extraire de son siège et de le descendre».

Les excuses, auxquelles l'ambassadeur de France à Athènes s'est associé, sont arrivées quand le passager a montré son passeport diplomatique. Air France a reconnu sa bourde. Le Syn se demande quel sort peut réserver la police française «à un simple citoyen grec ou étranger».

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dimanche 24 juin 2007

Marseille: l'adolescent renversé par la police entre la vie et la mort

MARSEILLE (AFP) - L'adolescent de 14 ans renversé samedi à Marseille par une voiture de police se trouvait dimanche entre la vie et la mort alors que des témoins mettent en cause les policiers en affirmant qu'ils sont passés au feu rouge sans avoir actionné leur sirène pour prévenir.
Le jeune garçon "est toujours dans un état grave. Le pronostic vital est engagé", a indiqué dimanche l'Assistance publique des hôpitaux de Marseille (APHM).

La collision s'est produite à un carrefour dans le quartier Saint-Joseph (14ème arrondissement), alors que l'adolescent traversait sur un passage piéton en poussant son vélo. Sous la violence du choc, la victime, qui se trouvait avec son grand frère et un ami, a été projetée à une vingtaine de mètres.

Selon des témoins, la voiture de police est passée au feu rouge, doublant sur la gauche un autre véhicule arrêté avant de heurter de plein fouet l'adolescent.

"Il y avait une voiture arrêtée au feu rouge. Le petit, il a attendu que le bonhomme soit vert pour traverser", a déclaré un témoin de la scène à la radio France Bleu Provence.

Selon ce témoin, les policiers n'auraient pas immédiatement porté secours à la victime, appelant d'abord des renforts. "La première chose qu'ils m'ont dite, c'est +on est passé au vert+. C'est pas vrai, ils sont passés au rouge", a affirmé ce témoin.

Interrogé par le quotidien régional La Provence, un voisin habitant juste en face du carrefour dit avoir entendu "un grand bruit" mais il n'a "pas de souvenir de freinage ni d'avertisseur sonore".

Le conducteur du véhicule, un sous-brigadier affecté dans le 15ème arrondissement et placé en garde à vue après l'accident, assure, lui, avoir mis le gyrophare avant de franchir le feu rouge.

Deux enquêtes ont été diligentées, l'une judiciaire déclenchée par le procureur de la République qui a saisi la sécurité publique, l'autre administrative menée par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) à la demande de l'autorité ministérielle.

Bernard Squarcini, préfet délégué à la sécurité et à la défense, également préfet par intérim des Bouches-du-Rhône, "s'associe à la douleur de la famille" et s'est rendu dimanche matin "au chevet de la victime et de ses parents" en compagnie du directeur départemental de la sécurité, Pierre Carton, a indiqué la préfecture dans un communiqué.

Le sénateur-maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a quant à lui exprimé sa compassion à l'adolescent et à ses parents après ce "tragique accident", selon un communiqué de la mairie.

Garo Hovsépian, le maire des 13ème et 14ème arrondissements, qui s'est rendu sur place samedi, a souligné que ce carrefour était "très accidentogène", rappelant qu'un jeune homme de 20 ans y avait trouvé la mort en 2003.

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