vendredi 27 avril 2007

Un blessé lors d'un contrôle de police : l'IGS saisie

L'Est Républicain

Le parquet de Bobigny a saisi hier l'IGS (police des polices) après l'hospitalisation mercredi soir pour une fracture de la jambe d'un jeune de 17 ans tombé de sa bicyclette lors d'un contrôle de police à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
L'IGS est chargée « d'expliquer pourquoi ce jeune qui était suivi par un équipage de la brigade anticriminalité (Bac) de la Plaine-Saint-Denis s'est retrouvé blessé », vers 19 heures, près de la gare RER du Stade de France.
Cette source n'était pas en mesure de préciser si le jeune, éjecté de son VTT, est tombé après avoir été heurté par la voiture de police, a chuté seul dans sa course, ou a été heurté par la Bac alors qu'il était déjà au sol.

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vendredi 6 avril 2007

Une vidéo montre l'arrestation violente de deux hommes près de Rouen

LE MONDE

Les images ne sont pas d'excellente qualité, mais elles témoignent de la violence des événements. Une vidéo tournée par un habitant de Mont-Saint-Aignan, près de Rouen, a fixé les conditions mouvementées de l'interpellation de deux personnes par la police, dans la soirée du mardi 3 avril. On y voit un homme frappé à terre, à coups de pied, puis brièvement étranglé, ainsi qu'un chien muselé censé l'intimider. Face à cet "incident grave", le préfet de la Seine-Maritime, Jean-François Carenco, a demandé l'ouverture d'une enquête administrative, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Le parquet de Rouen a également ouvert une enquête.

L'affaire a débuté par un accident de voiture. Deux étudiants de 19 et 20 ans, inconnus de la police, sont rentrés dans un plot de circulation. A proximité se trouvaient trois jeunes hommes, avec lesquels une rixe a débuté. Le conducteur de la voiture a été légèrement blessé à la tête par un jet de pierre, provoquant un saignement abondant.

"GESTES INUTILES"

Appelée par des voisins, une patrouille de police est arrivée sur les lieux où se trouvaient encore les deux occupants du véhicule. Les fonctionnaires ont voulu les contrôler, mais le conducteur - le plus virulent, semble-t-il - a refusé l'éthylotest. Le passager, lui, a présenté un taux d'alcoolémie de 0,4. Comme l'a confirmé un témoin, les deux jeunes hommes auraient alors insulté les policiers et proféré des menaces contre leurs familles.

Les fonctionnaires ont tenté de les interpeller en les menottant, mais l'un d'eux aurait répliqué par un coup de poing au visage, un épisode non confirmé par un témoin de la scène. C'est alors que les policiers ont fait montre, selon le jargon de leur métier, d'un "usage disproportionné de la force". Alors qu'ils étaient en nombre conséquent depuis l'arrivée de renforts et guère menacés, ils ne se sont pas contentés d'attendre l'arrivée du fourgon.

Sur la vidéo, diffusée par France 3, on aperçoit un policier frappant du pied, à plusieurs reprises, un homme à terre, tandis que ses collègues observent la scène sans s'interposer. Bien que muselé, un chien est lâché. Pendant quelques longues secondes, l'homme est aussi victime d'un étranglement. "Les images ne sont pas très lisibles et ce n'est pas l'affaire du siècle, explique le préfet. Mais si, effectivement, un individu a été frappé à terre, c'est inacceptable." Les policiers, eux, prétendent que la force était indispensable, car les deux hommes étaient très agités. "Les techniques d'intervention ont été brouillonnes et certains gestes inutiles", reconnaît pourtant la direction départementale de la sécurité publique (DDSP). Les deux étudiants ont été laissés libres, sous contrôle judiciaire.

Dernière anomalie dans cette affaire : la durée de l'attente avant l'arrivée du fourgon : 40 minutes au lieu d'une dizaine au maximum en temps normal. Alors qu'il doit toujours être disponible en cas de besoin, le fourgon était utilisé à l'autre bout de la circonscription comme simple véhicule de patrouille.

Piotr Smolar

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